Après les élections présidentielles du 07 Octobre 2018, le Cameroun a connu de nombreuses actions violentes entre les militants et acteurs clés aussi bien de l’opposition menée notamment par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto comme du régime en place depuis une trentaine d’années. L’avènement du MRC a insufflé une dynamique nouvelle au jeu politique qu’il n’a cessé de marquer significativement de par la portée radicale de son rejet du système « Biya » à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun. Cette opposition a valu à Maurice Kamto, un passage à la case prison pour un séjour total de neuf longs mois aux côtés de 400 autres opposants au pouvoir en place dont notamment les sécessionnistes de la partie anglophone du pays. Hors du Cameroun, des actes de contestation au régime de Paul Biya se sont entre autres illustrés par la casse des Ambassades du Cameroun à Paris et Berlin, l’interpellation de dirigeant occidental pro Biya, pour ne citer que ces deux cas. C’est fort de ce décryptage sommaire qu’Africa Politicum (AP) a invité à une table ronde de discussions ouvertes et contradictoires sur la crise politique que traverse le Cameroun. Quelle lecture peut-on faire de l’implication active des activistes camerounais_es à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun sur les tensions socio-politiques qui secouent le pays depuis 2014 ? Qui sont ces activistes et quelles sont motivations réelles ? La crise politique conduit-elle à une ethno-bipolarisation du Cameroun ? Où va le Cameroun ? Vers le « chaos » comme l’affirment par exemple les pros Biya? Quelle peut-être la contribution des Camerounais_es au dénouement de la crise ?
Crédit Photo: Courrier International
Modéré par :
Hanza Diman
Docteur en histoire politique et environnementale de l’Université de Bayreuth et Directeur Exécutif du laboratoire d’idées et d’action Africa Politicum (Bayreuth, Allemagne)